mardi 4 décembre 2012

Sainte Barbe

En ce 4 décembre nous fêtons Sainte Barbe.
DCF 1.0 

Sainte Barbe représentée avec une tour qui rappelle sa captivité et portant la palme du martyre et une lampe de mineur. Plâtre polychrome, 40 cm, début 20è siècle, coll. particulière.
Sainte Barbe aurait vécu au milieu du III ème siècle à Nicomédie en Asie Mineure, aujourd’hui Izmit, en Turquie. La tradition raconte que son père, un riche païen du nom de Dioscore, pour la protéger des assauts de prétendants trop entreprenants ou pour l’empêcher de devenir chrétienne, décide de l’enfermer dans une tour. Elle réussit à s’enfuir mais son père la rattrape et la décapite. Il est aussitôt châtié par le Ciel : Dioscore meurt frappé par la foudre.
Sainte Barbe protège contre la foudre, la mort subite et donc contre le fameux coup de grisou. Elle est non seulement la sainte patronne des mineurs mais aussi de plusieurs corporations devant affronter le feu : les sapeurs pompiers, les artificiers, les artilleurs.
Le fort patronage que lui vouaient les mineurs de fond s’est progressivement transmis aux ouvriers et ingénieurs des travaux souterrains avec la disparition progressive de l’industrie minière occidentale. De nos jours, une Sainte Barbe trône toujours à l’entrée des tunnels en construction pour protéger les ouvriers – mineurs des accidents de chantier. Dans les bassins houillers du Nord et de l’Est de la France, de nombreuses églises ou chapelles sont consacrées à Sainte Barbe.  
A Paris, les élèves de l’Ecole des Mines avaient coutume de procéder à une cérémonie dans les Catacombes et carrières de Paris le jour de la Sainte Barbe. Cette cérémonie est soigneusement décrite dans l’ouvrage de Barbara Glowczewski & Jean-françois Matteudi : La cité des cataphiles.
Dans les carrières, les carriers ont parfois aussi rempli le rôle d’artificiers, qu’il s’agisse de foncer un puits (Carrière de 3 fontaines à Bonneuil-en-Valois) ou de purger le ciel de carrière après le mauvais arrachage d’un bloc (Carrière Sarazin).
Pour illustrer ce dernier exemple, vous pouvez retrouver la synthèse de nos observations dans un article de l’Echo des Carrières N°11 intitulé Quand les carriers d’Eméville faisaient parler la poudre.

(c) Texte et photos F. Chaut

Un copier coller de  http://carrierespatrimoine.wordpress.com/2012/12/04/sainte-barbe/

Merci Francois